vendredi 16 août 2013

Ces mots qu'on ne peut pas écrire...

Je ne suis pas un écrivain, pas même un journaliste, j'écris des textes, je colle des mots avec d'autres pour raconter, essentiellement, des choses, des événements, en rapport avec mon existence, avec ce que je connais ou idéalise de la vie, avec des personnages qui ont existé et existent encore, même morts, au vu et au su d'autres gens.
Il est donc des pans entiers de mon histoire qui, par respect pour d'autres personnes, doivent rester secrets et même en changeant les identités des acteurs ma vie à moi est trop facile à cerner et, à fortiori, mon histoire, mon vécu, par les gens qui les ont partagés ou les partagent encore. 
Je pourrais tout romancer, y mettre un personnage-hérios qui serai moi méconnaissable, en femme peut-être pour bien noyer le poisson, racontant une histoire à cent bornes de ma réalité, tarabiscotée avec des référents totalement inconnus au point que moi-même je ne m'y retrouverais plus, une pure fiction, un truc improbable et tellement biscornu que les experts de Manhattan où d'autres villes américaines y perdraient leur Portoricain. Pas sûr que j'arriverais à finir la troisième page, même en radotant sur le lieu de l'action, décrivant le décor à la façon de Jérôme K. Jérôme avec ses Trois hommes dans un bateau.
Et pourtant, peut-être pour leur rendre hommage, à celles et ceux, surtout celles, qui ont compté pour moi et qui sont disparus trop tôt, j'ai envie d'écrire, avec parfois la colère, la gravité pesante du nuage noir qui se met alors à tourner dans ma cervelle à la rubrique "mémoire". 
Mais cela ne se fait pas, des choses ne peuvent pas se dire, s'écrire, se lire, respect et pragmatisme faisant bon ménage.
Pourtant ce blog m'inspire, je pense chaque matin à ce que pourrais y écrire, y exprimer, conscient que l'écriture doit être lue, que c'est un partage, d'autant plus sur le net où, à moins de codes secrets, plein de gens, y compris accidentellement, peuvent arriver et lire sans pourtant être considérés comme adeptes du voyeurisme.
Comment écrire sans faire mal à quelqu'un ?
Ne raconter que du bonheur n'est pas réaliste, la vie n'est pas un roman, cette citation extraite de Jack d'Alphonse Daudet, je la traine derrière moi depuis des années. Qu'on le veuille ou non le bonheur des uns se fait souvent, parfois, épisodiquement, au détriment de celui des autres, de pas tous les autres mais quand même et puis trop de bonheur exposé tue le bonheur, entraîne des jalousies, des maux de ventres, des ulcères et des mots peu amènes pouvant être éructés dans des environnements plus ou moins lointains. 
Pour vivre heureux vivons cachés, c'est tout dire.
Le bonheur, comme la fortune fait des envieux même si l'argent ne fait pas le bonheur et qu'il est, en théorie, si gratifiant de vivre d'amour et d'eau fraiche ! Et quand on fait l'amour on ne fait plus la guerre et quand on ne fait plus l'amour alors ?
Bon, comme disait une de mes camarades déléguée syndicale tous le cinq mots au point qu'en fin de ses interventions on comptait pas loin de cent fois ce mot sans avoir écouté les autres, bon, disai-je... tous ces constats m'indiquent qu'il faudrait conclure cet assemblage de mots par une ultime pirouette pour que les lecteurs de mon blog aient envie de revenir lire mes déconnations, mieux même pour les inviter à commenter mes articles.
Voila, après mûres réflexions, j'ai trouvé de quoi je vais vous parler lors d'un prochain article avec plein de photos, c'est quand même une actualité qui me concerne, et pas rien que moi d'ailleurs, depuis de longs mois et dont on ne voit pas encore la fin, j'espère à tout le moins qu'en fin mai 2O14 les lendemains chanteront enfin - et bien avant au fait - et que tout marchera bien pour moi très égoïstement même avec une canne comme le Docteur House (prononcez "aw-ouse"). Mon pied, c'est quand même bien une aventure, une épopée, cet accident qui a modifié le cours de mon existence, qui, après un peu plus de vingt mois, va faire de moi - dans une quinzaine de jours - un pensionné pour inaptitude définitive à toute fonction, cette petite mort citoyenne, celle qui vous éloigne à jamais de la classe laborieuse pour ne pas dire ouvrière moi qui ne fus jamais qu'un employé scribouillard. Pire que çà, même si le mot est mal indiqué : un "fonctionnaire".
Un de mes prochains articles, avec photos saisissantes, sur le blog tournera donc (comme les mouches) autour de mon pied ! 
Vous êtes d'accord ? 
(Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour avoir des commentaires ?)

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